(Parent)hèse
Ça y est nous sommes le 11 mai et c’est la fin d’une période inédite que nous, privilégiés qui n’avions connu ni guerre ni épidémie venons de vivre. Le 11 mai devrait être le début d’une nouvelle liberté plus consciencieuse, plus éduquée mais aussi sûrement moins frivole et abandonnée. 55 jours à vivre dedans pour Mlle P. avec les gens qu’elle aime et c’est déjà une chance folle. J’avoue qu’avant le 17 mars je n’avais absolument pas pris la mesure de la pandémie. C’était loin la Chine, une grippette disaient certains, personne de touché dans le cercle rapproché bref je vis ma vie comme si de rien n’était. Insouciante. L’annonce de la fermeture des restaurants et bars est une claque, non pas parce que je ne pourrai plus boire mon moscow mule en terrasse mais parce que je comprends qu’une simple grippette n’a jamais mis à mal notre économie et que c’est à l’évidence bien plus sérieux que ce que je pensais. Le début de l’angoisse : - de la maladie bien sur car même si